Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs,
La belle poitrine de Joëlle Cœur et la lippe de Valéry Giscard d’Estaing, symbolisant la France porno de 1974, constitueront malheureusement la couverture du dernier Cinérotica. Le n°4 de janvier 2009 que, je l’espère, vous avez reçu. Cette aventure ambitieuse s’arrête donc malgré le soutien important que vous nous avez apporté, sur internet, dans la presse, à la radio et à la télévision. Seulement, les ventes n’ont pas été à la hauteur de nos espérances et sont insuffisantes pour permettre à l’éditeur d’en poursuivre la publication. Il n’est pas en mesure de prendre le risque de continuer encore sur plusieurs numéros.
C’est la raison principale, économique. Toutefois, j’ajouterai d’autres facteurs qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Il semble en effet aujourd’hui de plus en plus difficile d’éditer des revues traitant de pornographie. Nous traversons une période de grand retour à l’ordre moral. A coups d’intimidation auprès des kiosquiers, en brandissant l’article 227-24 du code pénal , le nouveau puritanisme entend purger les kiosques et les maisons de la presse de tout ce qui serait susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Aussi, beaucoup de points de vente n’ont même pas exposé les exemplaires de Cinérotica, les laissant dormir en réserve ! Des marchands refusant la presse porno classique et assimilant Cinerotica à celle-ci ont refusé son exposition dans le rayon cinéma. Dès le n°1, affichant une très soft Viviane Romance dans La Maison du Maltais, notre magazine a été perçu par de nombreux kiosquiers comme odieusement pornographique. A écouter certains d’entre eux, il aurait même fallu changer le titre, beaucoup trop… provocateur !
Sans aucun DVD pour accompagner Cinérotica et vu les conditions ci-dessus, le pari était vraiment très risqué sous la forme d’un magazine vendu en kiosque et se heurtant à l’incompréhension et le blocage de certains vendeurs. L’éditeur a l’intention de continuer d’alimenter le site internet de Cinérotica. Pour ma part, je me suis décidé à éditer moi-même ou à faire éditer sous la forme d’un livre le Dictionnaire des longs métrages érotiques en pornographiques français en 16 et 35 mm pour fin 2009/début 2010. Avec les fascicules inclus dans Cinérotica, vous avez pu mesurer déjà tout l’intérêt du travail rédactionnel du Dictionnaire. Je puis vous assurer que ce travail sera poursuivi cette année jusqu’au fameux Zob, zob, zob, dernier titre d’un inventaire de plus de 1700 films. Je précise que cette fois-ci le dictionnaire sera abondamment illustré et relié. Certains sont peut-être surpris par mon intention d’auto-édition. En fait, ce « monstre » effraie beaucoup d’éditeurs ! Par son coût (800 à 1000 pages, droits d’auteur d’un nombre considérable de piges). Par son contenu, peut-être aussi… Mais je reste ouvert à toute rencontre et si vous pensez connaître personnellement l’éditeur providentiel, n’hésitez pas à m’en faire part, car je suis prêt à discuter jusqu’en mars. A partir d’avril, je prends mes décisions et entame avec mon équipe de rédacteurs l’achèvement du monstre. Et si l’aventure doit être indépendante, ce n’est plus l’éditeur mais les acheteurs-souscripteurs que je chercherai. En plus d’être un monstre, le Dictionnaire pourrait aussi devenir une aventure éditoriale libre et hors des circuits classiques d’édition.
Dans les deux cas, édition classique ou autoédition, mais plus encore dans le deuxième cas, je sais déjà que je pourrai de nouveau compter sur votre soutien pour promouvoir ce travail.
Je vous remercie encore de tout l’intérêt que vous avez manifesté pour notre magazine et de l’enthousiasme que la plupart d’entre vous a témoigné pour notre entreprise. Nous allons continuer.
Christophe Bier
Rédacteur en chef de Cinérotica
La belle poitrine de Joëlle Cœur et la lippe de Valéry Giscard d’Estaing, symbolisant la France porno de 1974, constitueront malheureusement la couverture du dernier Cinérotica. Le n°4 de janvier 2009 que, je l’espère, vous avez reçu. Cette aventure ambitieuse s’arrête donc malgré le soutien important que vous nous avez apporté, sur internet, dans la presse, à la radio et à la télévision. Seulement, les ventes n’ont pas été à la hauteur de nos espérances et sont insuffisantes pour permettre à l’éditeur d’en poursuivre la publication. Il n’est pas en mesure de prendre le risque de continuer encore sur plusieurs numéros.
C’est la raison principale, économique. Toutefois, j’ajouterai d’autres facteurs qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Il semble en effet aujourd’hui de plus en plus difficile d’éditer des revues traitant de pornographie. Nous traversons une période de grand retour à l’ordre moral. A coups d’intimidation auprès des kiosquiers, en brandissant l’article 227-24 du code pénal , le nouveau puritanisme entend purger les kiosques et les maisons de la presse de tout ce qui serait susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Aussi, beaucoup de points de vente n’ont même pas exposé les exemplaires de Cinérotica, les laissant dormir en réserve ! Des marchands refusant la presse porno classique et assimilant Cinerotica à celle-ci ont refusé son exposition dans le rayon cinéma. Dès le n°1, affichant une très soft Viviane Romance dans La Maison du Maltais, notre magazine a été perçu par de nombreux kiosquiers comme odieusement pornographique. A écouter certains d’entre eux, il aurait même fallu changer le titre, beaucoup trop… provocateur !
Sans aucun DVD pour accompagner Cinérotica et vu les conditions ci-dessus, le pari était vraiment très risqué sous la forme d’un magazine vendu en kiosque et se heurtant à l’incompréhension et le blocage de certains vendeurs. L’éditeur a l’intention de continuer d’alimenter le site internet de Cinérotica. Pour ma part, je me suis décidé à éditer moi-même ou à faire éditer sous la forme d’un livre le Dictionnaire des longs métrages érotiques en pornographiques français en 16 et 35 mm pour fin 2009/début 2010. Avec les fascicules inclus dans Cinérotica, vous avez pu mesurer déjà tout l’intérêt du travail rédactionnel du Dictionnaire. Je puis vous assurer que ce travail sera poursuivi cette année jusqu’au fameux Zob, zob, zob, dernier titre d’un inventaire de plus de 1700 films. Je précise que cette fois-ci le dictionnaire sera abondamment illustré et relié. Certains sont peut-être surpris par mon intention d’auto-édition. En fait, ce « monstre » effraie beaucoup d’éditeurs ! Par son coût (800 à 1000 pages, droits d’auteur d’un nombre considérable de piges). Par son contenu, peut-être aussi… Mais je reste ouvert à toute rencontre et si vous pensez connaître personnellement l’éditeur providentiel, n’hésitez pas à m’en faire part, car je suis prêt à discuter jusqu’en mars. A partir d’avril, je prends mes décisions et entame avec mon équipe de rédacteurs l’achèvement du monstre. Et si l’aventure doit être indépendante, ce n’est plus l’éditeur mais les acheteurs-souscripteurs que je chercherai. En plus d’être un monstre, le Dictionnaire pourrait aussi devenir une aventure éditoriale libre et hors des circuits classiques d’édition.
Dans les deux cas, édition classique ou autoédition, mais plus encore dans le deuxième cas, je sais déjà que je pourrai de nouveau compter sur votre soutien pour promouvoir ce travail.
Je vous remercie encore de tout l’intérêt que vous avez manifesté pour notre magazine et de l’enthousiasme que la plupart d’entre vous a témoigné pour notre entreprise. Nous allons continuer.
Christophe Bier
Rédacteur en chef de Cinérotica
5 commentaires:
fuck fuck fuck
putain. c'est la merde. bon, ben va falloir souscrire.
Oui Cinérotica s'arrête j'en suis surpris car ils en parlaient dans Les Inrocks, Mad etc... Etant abonné je sais pas comment ça va se passer ; systématiquement quand je m'abonne à une revue elle coule et je ne fini pas mon abonnement (et le remboursement je me gratte) !! Je dois porter la poisse... Enfin une bien triste nouvelle le fascicule or dico était aussi bien intéressant aussi bien dans son rédactionnel que dans son iconographie.
J'ai reçu une lettre similaire avec le numéro 4 et c'est peu dire que ma déception fut grande (d'autant plus que les dossiers allaient en s'améliorant de numéro en numéro : les deux derniers sont passionnants)
Dommage qu'il n'existe plus de mécènes aujourd'hui!
Adieu une entreprise qui démarrait bien...Pour tous les amateurs du porno et du soft, c'est un camouflet de plus.
Chacun, peut-être, dans son coin, se dit chouette, le divx reigne en maitre, téléchargeons donc à tout va, les derniers trucs sortis, généralement du hard sans aucune saveurs, sans aucun parfum...que sont devenus les Brigitte Lahaie, Carole Piérac et autre Pénélope Lamour...
Se faire une vrai culture de quelque chose, connaitre les tenants et les aboutissants d'une oeuvre, faire honneur à tout un travail réalisé avec " amour " c'est participer un peu à son élaboration, sa vie et sa mort malheureusement.
Le porno ou le soft ne sont pas " d' actualité " il y a en effet un retour à ce puant d'ordre moral dirigé par un quarteron de pédophile et de voleurs, à la tête de ce pays.
Une fois de plus, l'obscurantisme remporte une bataille, mais pas la guerre...Que l'esprit du porno à l'ancienne demeure, que les fans se fassent plaisir à voir et revoir les classiques, les loops et que chacun considère comme un acte politique le fait de parler du porno comme on parle de la pluie et du beau temps, n'en déplaise à tous ceux qui pensent que quand on en à vu un, on les à tous vus...
Merde à Sarko, à tous ces encu...au gouvernement, ces gros cons de kioskiers qui pissent dans leurs boutanches et fuck au pape de Rome et tous les culs bénis!!!
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